Les stocks de pétrole brut ont une nouvelle fois augmenté plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, tandis que ceux de produits raffinés ont connu une diminution inattendue, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie.

Les stocks de brut ont progressé de 3,4 millions de barils à 366,5 millions de barils lors de la semaine achevée le 29 avril. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires s'attendaient à une hausse limitée à 2 millions de barils.

Ces réserves avaient déjà bondi de 6,2 millions de barils la semaine précédente.

Elles sont supérieures de 1,7% à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère, et repassent au dessus de la limite haute de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Les stocks d'essence ont en revanche diminué de 1,0 million de barils à 204,5 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une hausse de 100 000 barils.

Ils sont nettement inférieurs à leur niveau de l'an dernier (-9,1%), et passent «juste en dessous» de la limite basse de la fourchette moyenne, a précisé le ministère.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont diminué de 1,4 million de barils à 145,1 millions de barils. C'est aussi une surprise pour les analystes, qui anticipaient une progression de 400 000 barils.

Ils sont inférieurs de 4,8% à leur niveau il y a un an mais restent au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne.

Toutes catégories confondues, les réserves pétrolières américaines ont fortement augmenté, de 7,5 millions de barils.

Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,1 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit 1,4% de plus qu'un an plus tôt.

La demande d'essence a reculé de 1,9% sur un an, tandis que celle de produits distillés a augmenté de 6,9%.

La cadence des raffineries américaines est restée quasi stable: elles ont fonctionné à 82,8% de leurs capacités, contre 82,7% la semaine précédente.

Vers 10h45, le baril de «light sweet crude» pour livraison en juin lâchait 1,94 $ à 109,11 $ sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert stable.