Les prix du pétrole ont rebondi mardi à New York, après leurs fortes pertes de la veille, soutenus par un net affaiblissement de la monnaie américaine, qui rend les matières premières plus attractives.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mai a terminé à 108,15 dollars, en hausse de 1,03 dollar par rapport à la veille.

Les cours avaient chuté de plus de 2,50 dollars lundi, dans un contexte d'inquiétude sur les marchés financiers après l'abaissement de la perspective de la note de la dette des Etats-Unis par l'agence Standard & Poor's.

Après un début de séance en baisse sur le marché new-yorkais, «on assiste à un changement d'atmosphère sur les marchés, avec une hausse des actions et le dollar qui recommence à chuter», a constaté Matt Smith, de Summit Energy.

Ce recul du billet vert «a provoqué un retournement de tendance», a poursuivi l'analyste.

Un tel mouvement rend en effet le brut, libellé en dollars, plus attractives pour les acheteurs munis d'autres devises. Il pousse par ailleurs les investisseurs à placer leur argent dans les matières premières pour se protéger d'une perte de valeur de leurs actifs.

Au Nigeria, le chef de l'État sortant Goodluck Jonathan a été proclamé vainqueur de l'élection présidentielle, une annonce accueillie par des émeutes meurtrières.

Le pays est le premier producteur d'or noir du continent africain. «Son pétrole est aussi un substitut pour le pétrole libyen. Si des pertes de production intervenaient également au Nigeria, cela aurait pour conséquence une pénurie de pétrole de haute qualité», ont commenté les analystes de Commerzbank.