Le groupe américain de services pétroliers Halliburton a annoncé lundi un bénéfice net pour le premier trimestre multiplié par plus de deux à 511 millions de dollars, un niveau toutefois un peu moins bon qu'il ne l'aurait souhaité, en raison du conflit en Libye.

Rapporté au nombre d'actions, le bénéfice s'établit à 56 cents, et à 61 cents hors éléments exceptionnels, selon un communiqué de l'entreprise. Les analystes tablaient sur un BPA de 58 cents.

Le chiffre d'affaires du groupe bondit de 40%, pour atteindre le chiffre «record» de 5,3 milliards de dollars, soit bien au-dessus des attentes des marchés, qui escomptaient 4,9 milliards de dollars.

Cette hausse s'appuie sur un regain d'activité aux États-Unis qui a compensé la moindre activité liée à la situation géopolitique au Moyen-Orient et à la suspension des activités de forage dans le golfe du Mexique à la suite de la catastrophe de la plateforme de Deepwater, indique le groupe américain.

«L'Amérique du Nord a réalisé une performance solide avec des marges qui ont progressé en raison d'une hausse de l'activité», s'est félicité le PDG Dave Lesar.

Le résultat opérationnel a toutefois été «impacté de manière significative par les événements en Afrique du Nord, les retards (de projets) en Irak» et un ralentissement saisonnier de l'activité.

Halliburton avait prévenu fin mars que son activité du premier trimestre pâtirait fortement des perturbations climatiques et des troubles politiques dans le monde arabe.

Il a chiffré à 105 millions de dollars la perte de chiffre d'affaires liée aux évènements d'Afrique du Nord, dont la Libye. S'y ajoutent 20 millions liés à des retards sur des projets en Irak et 110 millions liés au mauvais temps et à la baisse saisonnière d'activité.

Pour l'année en cours, le PDG d'Halliburton se dit «confiant dans les solides perspectives en Amérique du Nord» et table sur «une activité plus importante au cours des trimestres à venir». Il se dit ainsi «plus optimiste» pour «2011 et au-delà».

Comme l'année passée, le groupe compte rétablir ses marges grâce au traditionnel regain d'activité du deuxième trimestre, en dépit des événements libyens. Pour ce qui est de l'Irak, il compte y redevenir bénéficiaire dans le cours de l'année.