Qui dit boom minier, dit boom de l'emploi. L'économie de la Côte-Nord et du Nord-du-Québec a créé 5200 emplois nets en 2010. Compte tenu de la taille de sa population, c'est comme si Montréal avait créé 105 000 emplois dans la dernière année. Or, Montréal n'en a créé que 30 000. Et ce n'est pas parce que la métropole a mal fait. Vive les pays émergents!

Hier, La Presse Affaires a signalé un nouveau projet de transformation du minerai de fer d'une valeur de 1 milliard à Sept-Îles. Deux partenaires, un russe et un sud-africain, sont derrière ce projet de 500 emplois dans le secteur de Pointe-Noire. Le maire de la ville, Serge Lévesque, s'en réjouit bien évidemment, mais appelait les promoteurs à venir bâtir des logements locatifs dans sa ville qui affiche complet. On comprend mieux pourquoi en regardant les chiffres de l'emploi.

En termes relatifs, l'emploi a progressé de 10,7% sur la Côte-Nord et au Nord-du-Québec en un an, soit la croissance la plus rapide de toutes les régions du Québec, souligne l'Institut de la statistique du Québec dans son état annuel du marché du travail, paru aujourd'hui. Le taux de chômage a reculé de 2,9 points de pourcentage et s'établit à 6,9%.

Outre les mines, le chantier hydroélectrique La Romaine, à Havre-Saint-Pierre, à environ 225 kilomètres à l'est de Sept-Îles, contribue au bilan. Mille deux cents personnes y travaillent actuellement, selon Hydro-Québec.

Au Québec, on parle d'une croissance de 66 700 emplois, essentiellement dans les services. La performance du Québec à ce chapitre est la quatrième meilleure depuis 2000. Le sommet a été atteint en 2002 avec 124 000 emplois. Avec une croissance de l'emploi de 1,7%, le Québec fait un peu mieux que le Canada à 1,4%. À noter toutefois que le secteur des biens a connu une décroissance de l'emploi en 2010. Idem pour le sous-secteur de la fabrication qui recule pour une sixième fois en huit ans. Depuis 2002, il s'est perdu 150 000 emplois en fabrication dans la province.

Montréal, avec un gain de presque 30 000 emplois, accapare près de 45% de tous les nouveaux emplois. Elle reprend ainsi la presque totalité des emplois perdus en 2009. Dans la métropole, la création de postes s'est concentrée dans les soins de santé (12 000 emplois), la finance (11 500 emplois) et les services professionnels, de dire Jean-François Dorion, analyste en statistiques du travail de l'ISQ.

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La croissance de l'emploi au Québec en 2010

Côte-Nord / Nord-du-Québec

10,7 %

Gaspésie

5,8%

Chaudière-Appalaches

3,7%

Abitibi-Témiscamingue

3,6%

Montréal

3,2%

Centre-du-Québec

-5,8%

Estrie

-5,1%

Bas-Saint-Laurent

-2,1%

Saguenay-Lac-Saint-Jean

0,7%

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66 700

Le nombre d'emplois créés au Québec en 2010, soit une hausse de 1,7% par rapport à 2009.

14,6%

Hausse de l'emploi temporaire

5,2%

Hausse de l'emploi à temps partiel

0,9%

Hausse de l'emploi à temps plein