Les prix du pétrole se stabilisaient lundi à l'ouverture à New York, après avoir atteint des niveaux inédits depuis septembre 2008, faute d'avancée concrète vers une fin de la crise en Libye.

Vers 8h15, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de brut pour livraison en mai s'échangeait à 107,79$ US, en repli de 15 cents US par rapport à vendredi.

Il a atteint dans les échanges électroniques précédant la séance à la criée 108,78$ US, son cours le plus élevé depuis septembre 2008.

A Londres, sur l'Intercontinental Exchange, le baril de Brent de la mer du Nord gagnait 79 cents US à 119,49$ US, après un pic à 119,75$ US.

Pour les analystes de Barclays Capital, vu le contexte actuel - baisse des stocks dans les pays industrialisés et instabilité dans le monde arabe -, un passage du Brent «à plus de 120$ US devient une nécessité de plus en plus forte pour équilibrer le marché».

Les combats se sont poursuivis pendant le weekend en Libye entre rebelles et forces loyales au colonel Mouammar Kadhafi, et se concentraient lundi sur le port pétrolier de Brega, à l'est du pays.

«Il est difficile d'établir un scénario propice à un retournement du marché», a commenté John Kilduff, d'Again Capital.

Outre les nouveaux troubles en Libye et le reste du monde arabe, une grève des employés du secteur pétrolier au Gabon a provoqué l'interruption de la quasi-totalité de la production d'or noir du pays (entre 220 000 et 240 000 barils par jour).

Même si cette quantité reste peu élevée, «dans la situation actuelle, on ne peut pas se permettre de nouvelle rupture, chaque baril est important», a jugé M. Kilduff.