Les prix du pétrole se repliaient nettement à New York lundi à l'ouverture du marché, alors que les forces rebelles en Libye ont repris les ports pétroliers de Brega et Ras Lanouf.

Vers 9h10, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de brut pour livraison en mai s'échangeait à 103,60$ US, en repli de 1,80$ US par rapport à vendredi.

La plupart des opérateurs se concentraient sur deux événements, a expliqué Phil Flynn, de PFG Best Research.

Tout d'abord, l'avancée des forces rebelles en Libye qui ont repris le contrôle de deux importants ports pétroliers, Brega et Ras Lanouf.

«Clairement, cela attise l'espoir que les livraisons de pétrole depuis la Libye se normaliseront bientôt», ont rapporté les analystes de Commerzbank.

Lors d'une conférence de presse, un porte-parole de l'insurrection a expliqué que les champs pétroliers situés dans les régions de Libye tenues par les insurgés produisaient 100 000 à 130 000 barils par jour, et que l'opposition projetait d'exporter du pétrole d'ici «moins d'une semaine».

Ali Tarhoni, représentant des rebelles en charge des questions économiques, financières et pétrolières, a ajouté que l'organe politique représentant les rebelles avait signé récemment un accord avec le Qatar --premier pays arabe à participer à l'intervention militaire internationale en Libye-- déléguant à l'émirat la commercialisation du brut.

«Même si la situation en Libye devait devenir plus stable, d'autres pays de la région sont toujours secoués par de la contestation sociale -- d'une gravité certes bien loin d'être la même que celle observée en Libye», ont tempéré les analystes de JPMorgan.

Un nouveau séisme au large des côtes nord-est du Japon, de magnitude 6,5, et les problèmes toujours non résolus de la centrale nucléaire de Fukushima pesaient également sur les prix du pétrole alors que les opérateurs craignaient «une destruction supplémentaire de la demande» en brut, a expliqué Phil Flynn.

L'opérateur de la centrale accidentée a reconnu que de l'eau fortement radioactive s'était échappée des bâtiments des réacteurs, une découverte qui aggrave les craintes d'une pollution massive autour du site.