Les prix du pétrole ont progressé lundi à New York sous l'effet des frappes aériennes de la coalition internationale en Libye qui entretenaient l'idée d'une crise prolongée dans le pays.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 102,33 dollars, en hausse de 1,26 dollar par rapport à vendredi.

«Le marché anticipait jusqu'à un certain point que l'offre allait être réduite pour un moment, mais l'implication de l'ONU et des forces occidentales a fait monter les prix, parce que (les opérateurs) pensent que les perturbations en Libye seront plus longues que l'on aurait pu penser», a commenté Matt Smith, de Summit Energy.

«L'inquiétude, c'est que cela ne fasse que compliquer les choses. Alors qu'on peut penser que cela pourrait accélérer l'obtention d'une solution, la réaction du marché, c'est que l'implication de l'ONU ne fait qu'ajouter de l'incertitude», a-t-il ajouté.

Les cours avaient fini en baisse vendredi, les investisseurs s'accrochant à l'espoir d'un cessez-le-feu annoncé par le gouvernement libyen.

Mais la coalition internationale, avec à sa tête les États-Unis, la France et la Grande-Bretagne, est entrée en action samedi en bombardant par air et par mer des objectifs militaires.

Les bombardements visaient lundi à couper les lignes de ravitaillement des forces du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Dans l'est, riche en pétrole, des journalistes de l'AFP ont vu des dizaines de chars détruits par des frappes aériennes.

«D'autres pays arabes connaissent des troubles et certains pays de la Ligue arabe doivent être en train de se demander s'ils seront les prochains», a observé de son côté Phil Flynn, de PFG Best.

Au Yémen, des dizaines d'officiers ont annoncé leur ralliement à la contestation contre le président Ali Abdallah Saleh et des chars ont été déployés lundi à des endroits stratégiques de Sanaa.

En Syrie, des milliers de personnes ont défilé lundi, après l'enterrement d'un manifestant tué la veille.