Les prix du pétrole ont progressé mercredi à New York alors que les tensions persistaient au Moyen-Orient, un rebond toutefois limité par les craintes sur la situation nucléaireau Japon.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en avril a terminé à 97,98 dollars, en hausse de 80 cents par rapport à la clôture de mardi.

C'est un petit rebond par rapport aux pertes enregistrées la veille -le baril avait perdu environ 4 dollars- alors même que le prix a pris jusqu'à plus de 2 dollars en séance.

«Il y a deux facteurs dominants, avec le Japon et la contestation latente au Moyen-Orient», a expliqué Matt Smith, de Summit Energy.

Dans un premier temps, les prix ont été poussés à la hausse par les violentes manifestations à Bahreïn.

Les forces de l'ordre bahreïnies ont pris mercredi le contrôle du centre de la capitale Manama après un assaut contre des manifestants chiites qui a fait cinq morts.

«Cela fait vraiment peur au marché à cause de la proximité de Bahreïn avec l'Arabie Saoudite, et l'intervention de troupes saoudiennes. Les investisseurs craignent l'éventualité d'une contagion des troubles à l'Arabie Saoudite directement dans les régions clés pour la production de pétrole», a indiqué Matt Smith.

L'Arabie Saoudite est l'un des plus gros producteurs de brut dans le monde, le premier au sein de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).

Mais la progression du baril a été freinée par l'inquiétude grandissante de voir la menace nucléaire se concrétiser au Japon.

Le commissaire européen à l'Énergie Günther Oettinger s'est de nouveau dit très préoccupé mercredi par la situation dans la centrale nucléaire japonaise de Fukushima, parlant de «véritable catastrophe» et réaffirmant que la situation n'est plus sous contrôle.

Les craintes de voir chuter la demande en pétrole brut du Japon, troisième importateur mondial, après le terrible séisme de vendredi et la crise nucléaire qui en découle, pèsent très lourdement sur les cours de l'or noir.

«Le marché oscille, se concentrant alternativement sur les risques pour la demande et les risques pour l'offre, et cela crée de la volatilité», a observé Phil Flynn.