L'once d'or est montée jusqu'à 1418,20 $, son niveau le plus élevé depuis début janvier et proche d'un sommet historique atteint début décembre, portée par son statut de valeur refuge sur fond de tensions géopolitiques en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.        

«La hausse des cours de l'or et de l'argent est alimentée par la fuite (des investisseurs) vers les actifs jugés les plus sûrs, du fait des troubles persistants au Moyen-Orient, d'une baisse du dollar, d'un accès de faiblesse des Bourses mondiales et de la hausse des cours du pétrole», observait Suki Cooper, analyste chez Barclays Capital.

Depuis la contagion de la contestation populaire tunisienne et égyptienne à la Libye la semaine dernière, l'once d'or a gagné plus de 40 $, se rapprochant ainsi de son record historique de 1.431,25 $ atteint le 7 décembre 2010, au plus haut des inquiétudes sur la santé budgétaire des pays les plus fragiles de la zone euro.

La flambée des cours du pétrole, qui évoluaient jeudi autour de 100 $ le baril à New York et de 115 $ le baril à Londres, alimentait des craintes de voir les tensions inflationnistes faire dérailler une reprise économique mondiale toujours fragile.

Cette situation soutenait également les cours de l'argent dont le niveau restait élevé, au-dessus de 33 dollars l'once, après avoir atteint mardi 34,31 $ l'once, un record depuis plus de 31 ans. Le métal gris est perçu comme une alternative meilleur marché à l'or en tant que bouclier contre la volatilité des devises et des marchés.