Des craintes liées à la situation en Libye ont alimenté lundi la hausse des cours du pétrole, qui ont franchi la barre des 105 $ US le baril à Londres pour la première fois depuis deux ans et demi.

À New York, le baril de brut pour livraison en mars progressait de 4,13 $ US à 90,13 $ US lors des échanges électroniques. À Londres, le baril de Brent a gagné 2,35 $ US, après avoir dépassé les 105 $ US.

Alors que des informations font état d'un bilan de plus de 200 morts en Libye, les investisseurs redoutent une escalade de la violence dans l'un des plus gros producteurs de pétrole en Afrique.

Contrairement à la Tunisie et à l'Égypte, la Libye est membre de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et a un impact direct sur la production mondiale de brut.

L'un des plus gros producteurs mondiaux d'or noir, la Libye représente environ deux pour cent de la production mondiale et possède les premières réserves de pétrole connues en Afrique. Trois grandes compagnies pétrolières, l'italienne ENI, la norvégienne Statoil et la britannique BP ont déjà annoncé qu'elles retiraient certains employés de Libye ou se préparaient à le faire.