Les prix du blé ont bondi à de nouveaux sommets depuis l'été 2008 mardi à Chicago après un avertissement de l'ONU sur la récolte chinoise, associé à l'annonce d'une importante vente de blé américain à la Jordanie.

L'Agence de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) a prévenu qu'une grave sécheresse affectant la plaine de Chine du Nord, première région productrice de blé d'hiver du pays, pourrait menacer la récolte.

La situation pourrait devenir critique si elle persistait au printemps et si les températures de février étaient inférieures à la normale.

Cette annonce a soutenu les prix dans la matinée, a observé Rich Nelson, d'Allendale, avant que ceux-ci ne reçoivent un deuxième coup de pouce à l'annonce d'une importante vente à la Jordanie.

Amman a lancé une offre pour 100 000 tonnes de blé, et a réalisé l'ensemble de ses achats uniquement auprès des États-Unis, «une surprise pour le marché», a souligné Rich Nelson.

Les investisseurs attendaient par ailleurs la publication mercredi du rapport mensuel du département américain de l'Agriculture sur l'état de l'offre et de la demande.

Le consensus tablait sur un recul des stocks, «mais un recul léger seulement», a estimé Rich Nelson. «Certains pourraient être déçus».

Sur le Chicago Board of Trade, le boisseau (environ 25 kg) de blé pour livraison en mars a gagné 19,25 cents à 8,78 dollars, après être monté à 8,80 dollars, son plus haut niveau depuis août 2008.

Le contrat de soja à échéance mars a engrangé 9,75 cents à 14,3450 dollars.

Le contrat de maïs à échéance mars a abandonné 1,25 cent à 6,7325 dollars.