L'agence gouvernementale américaine d'information sur l'Énergie (EIA) a laissé pratiquement inchangé ses prévisions de demande et de prix pour le pétrole en 2011 et 2012, tout en soulignant les incertitudes entourant la situation au Proche-Orient.

Dans son rapport mensuel publié mardi, cette émanation du département de l'Énergie estime que la consommation mondiale augmentera de 1,5 million de barils par jour cette année, et 1,6 million de barils l'année prochaine, des prévisions très proches de celles publiées en janvier. L'EIA rappelle que la demande a augmenté en 2010 de 2,4 millions de barils par jour, atteignant 86,7 millions de barils par jour en moyenne, au-dessus de son pic de 2007, avant la crise financière.

L'agence table toujours sur un baril de brut à 93 dollars cette année en moyenne sur le marché new-yorkais, et 98 dollars. En 2010, le cours moyen a été de 79 dollars.

Elle relève «de nombreuses incertitudes importantes» entourant ces prévisions, citant l'attitude de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) face au rebond de la demande, les questions de dette au niveau des États et des collectivités locales et «les efforts de la Chine pour répondre aux inquiétudes concernant sa croissance et son inflation».

«En outre, même si l'Égypte n'est pas un fournisseur important de pétrole brut et de gaz naturel sur les marchés internationaux, la récente révolte dans ce pays fait craindre une contagion à d'autres pays de la région, qui jouent un rôle plus important» dans le secteur, prévient l'EIA.