Les groupes ArcelorMittal et Nunavut Iron Ore ont annoncé mercredi qu'ils ne prolongeraient pas leur offre sur le producteur de minerai de fer canadien Baffinland au-delà de vendredi, si plus des deux tiers des actions étaient apportées d'ici là à leur proposition.

Le groupe sidérurgique et son ex-rival canadien devenu son allié pour le rachat de Baffinland ont indiqué dans un communiqué qu'ils détenaient désormais 65% des actions en circulation, «avant dilution», ou 63% en tenant compte des bons de souscription de 2007 en circulation. ArcelorMittal et Nunavut détiennent «environ 45%» de ces bons, selon le communiqué.

L'offre d'achat pour 100% de Baffinland est ouverte jusqu'au 4 février à 23h59 heure de Toronto. ArcelorMittal et Nunavut proposent 1,50 dollar par action ordinaire Baffinland et 0,10 dollar par bon de souscription de 2007.

«Les actionnaires et les porteurs de bons de souscription de Baffinland devraient savoir que s'ils déposent leurs titres en réponse à l'offre, ils recevront promptement le règlement de leurs actions ordinaires et de leurs bons de souscription de 2007», ont ajouté ArcelorMittal et Nunavut Iron Ore.

En revanche, «s'ils n'acceptent pas l'offre et qu'une opération d'acquisition ultérieure est réalisée, leurs actions ordinaires et bons de souscription de 2007 seront acquis au même prix qu'aux termes de l'offre mais le règlement n'interviendra qu'après que l'opération aura été menée à bien», ont-ils averti.

Leur offre conjointe valorise Baffinland à 591 millions de dollars canadiens en tenant compte des bons de souscription. Après s'être longuement affrontés, ArcelorMittal et Nunavut ont convenu à la mi-janvier de déposer une offre conjointe sur Baffinland et de se répartir son capital à raison de 70% pour le premier et de 30% pour le second.

Baffinland se consacre depuis 2004 au développement du gisement de minerai de fer à haute teneur de la Mary River, à environ 3000 km au nord de Montréal. Le gisement recèle 365 millions de tonnes de réserves prouvée et probable de minerai de fer.

Son exploitation pourrait commencer à partir de la fin 2013 et il pourrait alimenter toute l'Europe en fer pendant environ 20 ans.