Un accord de principe a été conclu pour mettre un terme à une grève qui paralysait depuis 18 mois une mine de nickel du géant brésilien Vale, dans la province de Terre-Neuve-et-Labrador, ont annoncé jeudi la compagnie et le syndicat dans des communiqués séparés.

L'entente de principe pour mettre fin au conflit à la mine de Voisey's Bay, au Labrador, a été finalisée mercredi soir avec l'aide d'un arbitre nommé par le gouvernement terre-neuvien, ont indiqué Vale et le syndicat des métallurgistes unis (USW), qui représente les 130 employés du site.

«Les termes de l'accord ne seront pas divulgués avant que les membres du syndicat aient voté le projet de convention collective», a annoncé un représentant du syndicat. Un vote doit être organisé dans les prochains jours.

Le conflit portait sur les salaires, les avantages sociaux et la durée de la convention collective, mais il s'était envenimé avec l'embauche par Vale de travailleurs de remplacement.

Après avoir enquêté sur ce conflit, le gouvernement de la province de Terre-Neuve-et-Labrador avait recommandé aux parties de conclure un nouveau contrat de travail d'une durée de quatre ans.

Vale avait cependant rejeté cette demande, disant craindre que la future convention collective de Voisey's Bay ne vienne à expiration en même temps que celle de ses syndiqués de Sudbury, en Ontario, et qu'il se retrouve ainsi confronté à deux conflits potentiels en même temps, comme cela s'était produit en 2009.

L'ex-groupe canadien Inco avait investi près de 2 milliards de dollars dans la construction d'une mine à Voisey's Bay, qui a entamé sa production en 2005, et qui est passée aux mains du Brésilien Vale l'année suivante lorsque qu'il a racheté Inco pour près de 20 milliards de dollars.