Les stocks de pétrole brut ont augmenté plus de cinq fois plus que prévu la semaine dernière aux États-Unis, tandis que ceux d'essence ont aussi fortement progressé, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Énergie.

Les réserves de brut ont progressé de 4,8 millions de barils à 340,6 millions de barils lors de la semaine achevée le 21 janvier. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires tablaient sur une hausse de seulement 900 000 barils, après déjà une forte augmentation la semaine dernière (+2,6 millions).

Elles sont supérieures de 4,3% à leur niveau de l'an dernier, a précisé le ministère, et au-dessus de la limite supérieure de la fourchette moyenne en cette période de l'année.

Le terminal de Cushing en Oklahoma, déjà proche de la saturation, a vu ses réserves encore gonfler, de 900 000 barils, à 37,7 millions de barils. Il s'agit du principal centre de stockage des États-Unis, où est conservé le brut pompé dans l'ouest du Texas qui sert de référence sur le marché new-yorkais.

Les stocks d'essence ont bondi de 2,4 millions de barils, à 230,1 millions de barils. Les analystes s'attendaient à une progression un peu moins marquée, de 2,1 millions de barils.

Ils sont quasi stables par rapport à l'an dernier (+0,3%), mais au-dessus de la limite haute de la fourchette moyenne.

Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont à l'inverse reculé, mais de seulement 100 000 barils, à 165,7 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient une diminution de 300 000 barils.

Ils sont bien plus étoffés qu'il y a un an (+5,2%), et également en dehors de la fourchette moyenne.

Toutes catégories confondues, les stocks pétroliers américains ont augmenté de 2,4 millions de barils. Côté demande, sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,1 millions de barils par jour (mbj) de produits pétroliers, soit une hausse de 1,6% par rapport à la même période l'an passé.

La demande d'essence ressort en hausse de 1,1% sur un an, celle de produits distillés de 0,6%.

Les raffineries américaines ont encore ralenti leur cadence: elles ont fonctionné à 81,8% de leurs capacités, contre 83,0% la semaine précédente.

Vers 15h50, heure GMT (10h50, heure de Montréal), le baril de «light sweet crude» pour livraison en mars gagnait 25 cents à 86,44 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). Il avait ouvert en hausse de 14 cents.