Les prix du pétrole ont nettement rebondi à New York, stimulés par la fermeture d'un oléoduc en Alaska, qui voit transiter plus de 10% du brut produit aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a terminé à 89,25 dollars, en hausse de 1,22 dollar par rapport à vendredi.

Cette hausse ne compense pas les plus de deux dollars perdus sur les deux dernières séances de la semaine précédente.

L'oléoduc Trans Alaska est fermé depuis la découverte d'une fuite à une station de pompage samedi matin.

Long de 1200 kilomètres et reliant la région pétrolifère de North Slope, aux confins de l'Arctique, à la côte Sud de l'Alaska, cet oléoduc transporte entre 630 000 et 650 000 barils de brut par jour. Cela représente plus de 10% de la production américaine et une source importante d'approvisionnement pour la côte Ouest des États-Unis.

Sa fermeture a contraint les compagnies pétrolières présentes dans le North Slope à réduire leur production de 95%.

La société propriétaire, Alyeska, a indiqué dimanche soir avoir récupéré 90% du brut échappé, qui représente une quantité totale d'une dizaine de barils, et travailler à la remise en service de l'oléoduc.

«C'est une très très petite fuite», ont estimé les analystes de JPMorgan.

«D'un point de vue technique, nous doutons que la fermeture dure plus de deux ou trois jours», ont-ils ajouté. «Pour autant, les inspecteurs gouvernementaux vont probablement vouloir établir les causes, les solutions, et les moyens d'éviter que de telles fuites interviennent à nouveau. Aucune date de redémarrage n'a été fixée, et nous ne serions pas surpris que cela prenne toute la semaine».