Les prix du pétrole ont légèrement baissé mercredi à New York, lors d'une séance peu active faute d'intervenants, à la veille de la publication des statistiques hebdomadaires des stocks d'hydrocarbures aux Etats-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a terminé à 91,12 dollars, en recul de 37 cents par rapport à la veille.

A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a cédé 24 cents à 94,14 dollars.

Bien qu'en léger repli, les cours sont restés très proches de leur pic du début de semaine. Ils avaient alors atteint 91,88 dollars à New York, leur niveau le plus élevé depuis octobre 2008.

«Il ne se passe pas grand-chose», a observé Jason Schenker, de Prestige Economics. «Le marché ne baisse pas tant que cela, l'évolution est vraiment marginale. Le volume d'échanges est très faible, et à cela s'ajoute l'absence de publication d'indicateur économique» aux Etats-Unis.

La séance de jeudi «sera bien plus intéressante, parce qu'on devrait avoir l'annonce d'une diminution importante des stocks de brut», a ajouté l'analyste. «A la fin de l'année, disposer de stocks de pétrole a des conséquences fiscales: il est donc probable que les détenteurs de brut laissent leurs stocks diminuer jusqu'à la fin de l'année».

Le département américain de l'Energie doit publier ses chiffres hebdomadaires sur les stocks pétroliers jeudi, avec un jour de retard sur le calendrier habituel en raison des fêtes de Noël.

Les analystes s'attendent à une nouvelle chute marquée des réserves de brut. Elles ont déjà plongé d'environ 15 millions de barils sur la première quinzaine de décembre, en raison d'une demande ferme et des ajustements de stocks qu'effectuent les raffineurs en fin d'année pour payer moins d'impôts.

Mais ils anticipent une hausse des stocks d'essence, car «la tempête de neige dans le Nord-Est (des Etats-Unis) a affecté la demande à hauteur de plusieurs millions de barils», ce qui met le marché sous pression, a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones s'attendent en moyenne à une chute de 2,8 millions de barils des stocks de brut, d'une baisse de 600.000 des stocks de produits distillés (dont gazole et fioul de chauffage) mais d'une hausse de 1,2 million de barils des stocks d'essence.

«Le marché est vraiment calme à cause des fêtes, et de nombreux intervenants sont en vacances», a observé Andy Lipow.

«Le marché se tourne maintenant vers janvier et février, période où la demande d'essence est à son plus bas niveau de l'année», a-t-il ajouté. «Mais les prix vont rester soutenus par la demande de gazole et de produits distillés, qui progresse dans le monde, surtout avec les basses températures» qui renforcent la consommation de fioul de chauffage.