Les prix du pétrole sont repartis à la hausse mardi à New York, le baril gagnant 49 cents à 91,49 dollars, soutenu par les températures glaciales qui continuent de toucher la côte Est des Etats-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en février a terminé à 91,49 dollars, en progression de 49 cents par rapport à la veille.

Il est resté à quelques cents de son sommet de lundi, 91,88 dollars, le plus haut niveau pour un baril de référence à New York depuis octobre 2008.

A Londres, sur l'IntercontinentalExchange, le baril de Brent de la mer du Nord à échéance identique a gagné 53 cents à 94,38 dollars.

Les échanges sont restés limités, en cette période de fin d'année. La place londonienne était fermée mardi et devait rouvrir mercredi.

«Il fait terriblement froid ici (aux Etats-Unis), jusqu'en Floride dans le Sud, alors que l'hiver vient de commencer», a commenté Rich Ilczyszyn, de la maison de courtage Lind-Waldock. «Cela fait baisser l'offre disponible, et on s'attend à une nouvelle baisse des stocks (de brut) dans les chiffres publiés cette semaine» par le département de l'Energie.

La tempête de neige qui a balayé la côte Est des Etats-Unis dimanche et lundi s'est déplacée vers le Canada, où elle s'affaiblissait mardi. Les températures restaient très basses, ce qui devrait soutenir la demande en fioul de chauffage.

Les réserves américaines de brut ont déjà chuté d'environ 15 millions de barils sur la première moitié du mois de décembre, en raison d'une demande ferme et des ajustements de stocks qu'effectuent les raffineurs en fin d'année pour payer moins d'impôts. Les chiffres portant sur la semaine d'avant Noël doivent être publiés jeudi.

«Même si le marché est orienté à la hausse, il n'a pas beaucoup de puissance, et le volume d'échanges est faible», a ajouté M. Ilczyszyn. En outre, «il y a une corrélation importante avec le marché boursier».

Les cours du pétrole ont ainsi effectué une brève incursion en territoire négatif dans le sillage du Dow Jones mardi, après l'annonce d'une baisse inattendue du moral des consommateurs américains, mesuré par le Conference Board.

Ils sont repartis à la hausse alors que l'indice phare de Wall Street remontait en fin de séance dans le vert.

«Il y aussi un certain optimisme en cette fin d'année: les marchés boursiers sont très fermes», le Dow Jones évoluant au plus haut depuis l'été 2008, a relevé Phil Flynn, de PFG Best. «Cela se traduit par des attentes de demande d'énergie plus fortes l'année prochaine».