L'industrie pétrolière ne fait pas de cadeau aux automobilistes de la grande région de Québec, particulièrement depuis plus d'un mois.

Pendant que les automobilistes de plusieurs régions de la province peuvent profiter de prix plus intéressants à la pompe puisque ceux-ci fluctuent ou demeurent bas, l'organisme CAA-Québec indique que la marge au détail moyenne de l'essence à Québec s'est maintenue à près de huit cents le litre depuis le 10 novembre, atteignant même les 12 cents le litre à une occasion.

En comparaison, la marge moyenne provinciale calculée par la Régie de l'énergie s'établit à 5,1 cents le litre pour les 52 dernières semaines, soit presque trois cents de moins que celle qui prévaut en moyenne dans la capitale nationale depuis 40 jours.

La CAA-Québec qualifie d'injustifié et de déplorable le fait qu'à Québec, contrairement à d'autres régions dont Montréal, il n'y a pas eu de véritables bons moments pour faire le plein au cours de cette période.

Sophie Gagnon, directrice principale des relations publiques et gouvernementales de CAA-Québec, assure que même lorsque le coût de remplacement du produit tend vers le bas, le prix à la pompe ne suit pas la même tendance. Selon Mme Gagnon, cela représenterait des dizaines de milliers de dollars que l'industrie prélève sans raison dans les poches des automobilistes.

Par ailleurs, depuis le 8 octobre, le prix à la pompe est demeuré inchangé à 109,4 cents le litre à Sherbrooke, à l'exception d'une matinée. Cela représente une marge au détail moyenne de 2,5 cents le litre depuis le 10 novembre, soit bien en deçà de la marge moyenne provinciale.

De leur côté, les automobilistes montréalais ont dû composer avec une marge au détail fluctuante, qui s'établit en moyenne à 5,7 cents le litre depuis la même date, ce qui s'apparente à la marge observée pour cette région au cours des 52 dernières semaines.

La représentante de CAA-Québec conclut qu'un marché est en santé s'il fluctue. Elle soutient que les automobilistes montréalais ont dû faire face à des augmentations et à des marges plus élevées au cours de cette période, mais qu'au moins, le marché s'ajuste plus rapidement, selon Mme Gagnon.