Le prix du pétrole a progressé lundi à New York, alors que l'économie chinoise continue de montrer des signes de forte croissance sans que les autorités ne prennent de mesures pour la ralentir.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en janvier a terminé à 88,61 dollars, en hausse de 82 cents par rapport à vendredi.

En Chine, deuxième pays consommateur d'or noir dans le monde et moteur de la consommation mondiale ces dernières années, l'inflation a atteint 5,1% en novembre, un chiffre supérieur aux prévisions des analystes et à un niveau plus vu depuis juillet 2008.

«Les autorités chinoises n'ont toujours pas pris de mesure pour ralentir l'économie malgré les chiffres publiés ce week-end», a observé John Kilduff, d'Again Capital.

«C'est une méthode de fonctionnement typique des Chinois, ils vont prendre leur temps, et réfléchir à la manière de faire ralentir la croissance», a-t-il ajouté. «Tant qu'ils n'agissent pas, on reste dans un environnement où la demande est forte».

De nombreux analystes spéculaient sur une hausse des taux d'intérêt de la banque centrale chinoise pour faire retomber l'inflation et éviter une surchauffe de l'activité.

«Si (Pékin) l'avait fait, cela aurait ralenti la croissance économique et affecté la demande de pétrole», a noté Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «Comme ce n'est pas le cas, les gens parient sur un marché pétrolier orienté à la hausse, parce que la demande continue de croître».

Du côté de l'offre, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a décidé samedi à Quito de reconduire ses quotas de production, inchangés depuis janvier 2009. Les membres du cartel ont mis en avant les incertitudes économiques susceptibles de peser en 2011 sur la demande pétrolière mondiale.

Cette décision avait été largement anticipée par les spécialistes du marché pétrolier.