Le groupe américain de services pétroliers Halliburton ne croit pas à une forte hausse des prix pétroliers et mise sur une baisse des coûts de production ainsi que sur le forage en eaux profondes et le pétrole non conventionnel, selon son directeur financier Mark McCollum.

«Nous estimons que les prix vont représenter des opportunités limitées» a-t-il indiqué mercredi lors d'une conférence d'investisseurs, ajoutant se focaliser sur les baisses de coûts de production pour générer des marges.

Les prix pétroliers sont restés depuis plus d'un an dans une fourchette comprise entre 60$ et 90$ le baril, loin des records de 2008, où ils étaient montés à plus de 147$.

«Dans les prochaines années, nous comptons réduire nos investissements structurels de 20% pour nos activités aux États-Unis», a précisé M. McCollum.

Selon lui, «le pétrole non conventionnel représente un potentiel de recettes de 15 milliards de dollars dans le monde, et cela pourrait augmenter».

«Nous estimons que nous pouvons faire progresser nos revenus en eaux profondes», notamment en «continuant à lancer de nouvelles technologies», a-t-il ajouté.

Alors que le gouvernement américain a maintenu l'interdiction des forages pétroliers dans l'est du golfe du Mexique au moins jusqu'à 2017, à la suite de la marée noire du printemps, M. McCollum a reconnu que ce moratoire avait a «donné un coup de frein au développement» des activités dans la région.

Mais «quand nous sortirons du moratoire et du ralentissement économique, nous estimons que ces activités connaîtront une croissance rapide», a-t-il ajouté.

En outre, à l'international, il y a aussi «de formidables opportunités en eaux profondes», a poursuivi le directeur financier d'Halliburton, soulignant que ces activités «nécessitent un savoir-faire technologique pointu» et maîtrisé par peu d'entreprises.