Les prix du pétrole ont fini la séance dans le rouge lundi à New York, dans un marché empêché de rebondir par le raffermissement de la monnaie américaine après avoir subi de lourdes pertes en fin de semaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 84,86$, en repli de 2 cents par rapport à vendredi, alors qu'il s'était tant bien que mal maintenu dans le vert pendant la majeure partie de la séance.

«Le marché avait probablement surréagi à des mouvements sur le marché des changes et aux spéculations selon lesquelles la Chine pourrait augmenter ses taux d'intérêt» au cours du week-end, a observé Bart Melek, de BMO Capital Markets.

Toutefois, la tentative de rebond, après une chute du cours du baril de plus de 3% vendredi, a été très limitée par le raffermissement du dollar, qui «traditionnellement aide à dompter les marchés de matières premières», a rappelé Bart Melek.

La monnaie américaine profitait lundi d'un regain d'inquiétudes sur les problèmes de dettes des pays de la zone euro, principalement l'Irlande.

«Pour cette semaine, qui s'annonce relativement légère en matière d'indicateurs économiques importants, les questions de politique monétaire en Chine et en zone euro vont certainement animer la volatilité des monnaies et les mouvements de prix à court terme», ont estimé les analystes de JPMorgan.

Par ailleurs, les indicateurs publiés lundi ont été contrastés. Dans un premier temps, les prix du brut ont été soutenu par l'accélération de la croissance japonaise au cours des échanges électroniques, puis par la forte progression des ventes de détail aux États-Unis (+1,2% en octobre par rapport au mois précédent), tirée par l'activité des concessionnaires automobiles.

Mais également aux États-Unis, l'effondrement inattendu de l'indice de l'activité industrielle dans la région de New York, à -11,1 en novembre contre +15,7 le mois précédent, a calmé l'enthousiasme des investisseurs.