Les prix du pétrole se sont repliés mardi à New York, une baisse qui a mis fin à une série de six séances consécutives de progression, sur fond de raffermissement du dollar.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 86,72$, en repli de 34 cents par rapport à la veille.

«On voit des prises de bénéfices sur tous les fronts», a constaté Rich Ilczyszyn, de Lind-Waldock.

Le rapport de force s'est inversé en cours de séance sur le marché des changes, le dollar retrouvant un peu de vigueur face à un euro toujours pénalisé par des problèmes de dettes souveraines. Le marché boursier s'est de son côté installé plus franchement dans le rouge, des facteurs négatifs pour un marché du pétrole qui avait déjà ralenti sa progression après avoir touché un nouveau plus haut depuis un peu plus de deux ans.

«Le brut a effectué une jolie progression sur la semaine (...) Il devait y avoir des prises de bénéfices», a noté Rich Ilczyszyn.

Le marché pétrolier avait fini en baisse pour la dernière fois le 29 octobre, engrangeant ainsi 5,63$ en six séances. Il est monté en séance à 87,63$, son plus haut niveau depuis début octobre 2008.

Les investisseurs semblaient pourtant assez optimistes sur l'état de la demande.

«On approche de l'hiver, la demande va augmenter, c'est de saison», a observé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

À la mi-journée aux États-Unis, l'Agence américaine de l'énergie (EIA) a revu en hausse ses prévisions de consommation mondiale de pétrole et des prix du baril pour la fin de l'année dans son rapport mensuel.

Ces révisions ont été effectuées en «réponse à une croissance plus soutenue qu'attendu de la demande européenne pendant les deuxième et troisième trimestres, ainsi qu'à la poursuite d'une solide croissance en Chine», a expliqué l'agence.

L'EIA a relevé ses prévisions de prix pour le quatrième trimestre 2010 de 4$, tablant désormais sur un baril à 83$ en moyenne.