Les prix du pétrole ont un peu progressé vendredi à New York même si le marché s'est un peu essoufflé, pénalisé par un rebond de la monnaie américaine, après avoir touché un plus haut depuis deux ans.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 86,85$, en hausse de 36 cents par rapport à la veille.

«Avec un dollar plus fort, le marché du pétrole se débat un peu», a constaté Adam Sieminski, de Deutsche Bank.

Au cours des échanges électroniques en Asie, le baril est tout de même monté jusqu'à 87,22$, son plus haut niveau depuis octobre 2008, quand le marché avait chuté sur fond de crise financière.

«Les perspectives pour le marché boursier et la situation eu égard aux mesures d'assouplissement et au dollar sont clairement ce qui fait bouger le marché du brut. Il ne semble pas que l'offre et la demande jouent un très grand rôle ces derniers temps», a précisé M. Sieminski.

Au lendemain d'une poussée de fièvre sur les marchés de matières premières, l'élan impulsé par la décision de la banque centrale américaine d'injecter 600 milliards de dollars pour soutenir l'économie, et la chute du dollar qui s'en était suivi, s'essoufflait.

L'euro revenait à 1,4050$, après être monté à plus de 1,42$, son plus haut niveau depuis près de 10 mois.

«Après une très belle progression, la plus grande crainte du marché, ce sont les prises de bénéfices», a observé Phil Flynn, de PFGBest Research.

«Il faut vraiment remercier la Fed d'avoir aidé le marché à sortir de la fourchette limitée dans laquelle le baril s'échangeait», a toutefois précisé Phil Flynn.

Le marché du pétrole a également profité de chiffres de l'emploi meilleurs qu'attendu aux États-Unis.

Mettant fin à quatre mois de baisse de l'emploi, le pays a créé ce en octobre 151 000 postes de plus qu'il n'en détruisait, en données corrigées des variations saisonnières. Toutefois, le taux de chômage officiel des États-Unis est resté stable à 9,6%.