Les négociateurs d'options haussent leurs mises et parient que BHP Billiton (BHP) et des rivaux potentiels offriront davantage que les 40 milliards US déjà proposés par la plus grosse société minière au monde pour le canadien PotashCorp (T.POT).

PotashCorp, premier producteur mondial de fertilisants, a déjà rejeté l'offre de rachat au prix de 130$ US l'action déposée par BHP, ajoutant qu'il a tenu des pourparlers avec 15 autres offrants potentiels. L'offre de BHP était toujours hier examinée par le gouvernement canadien, qui peut s'opposer à la transaction s'il considère que celle-ci n'apporte pas «de bénéfices nets» au pays. On attend une décision aujourd'hui.

Le total investi dans les options d'achat de 160$ US de janvier, soit 23% au-dessus du prix offert par BHP, a grimpé à 9 millions US comparativement à 5 millions US il y a un mois, tandis que le total investi dans les options de 165$ US de janvier est passé de 4 millions US à 6 millions US, selon Capstone Global Markets.

«Indépendamment de ce qui va se passer cette semaine, les gens croient qu'il y aura une offre meilleure de la part d'une partie, pas nécessairement de BHP», indique Sachin Shah, stratège de Capstone, à New York. «Les acteurs comprennent que la pleine valeur est bien plus élevée que les 130$US offerts par BHP», ajoute-t-il.

Hier, le titre de PotashCorp cédait 2,43$, ou 1,6% à 146,27$ à la Bourse de Toronto. Le titre a bondi de 30% depuis le 16 août, veille du jour où l'entreprise canadienne a dévoilé l'approche de BHP. L'entreprise a une capitalisation boursière de 43,3 milliards US.

La semaine dernière, PotashCorp a annoncé avoir entrepris des pourparlers avec 15 «investisseurs ou offrants potentiels stratégiques, financiers et soutenus par un État».

«L'offre va être bonifiée parce qu'à 130$US l'action, ça ne se fera pas», soutient Olivia Ker, une analyste de la société UBS AG, à Londres. Celle-ci ajoute que BHP pourrait améliorer son offre à 160$ US et 165$ US l'action.

Hier, le ministre canadien de l'Industrie, Tony Clement, a démenti avoir reçu l'approbation d'un organisme gouvernemental pour le rachat controversé du groupe PotashCorp par l'anglo-australien BHP Billiton.