Les prix du pétrole se sont repliés mercredi à New York, après un rapport mitigé sur l'état des stocks aux États-Unis et sur fond de raffermissement de la monnaie américaine.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en décembre a terminé à 81,94$, en repli de 61 cents par rapport à mardi.

Le marché a évolué dans le rouge tout au long de la séance mais a limité ses pertes à l'approche de la clôture, soutenu par la hausse des prix de l'essence. Le rapport hebdomadaire sur les stocks publiés mercredi par le département de l'Énergie a en effet envoyé des signaux contradictoires, a noté Antoine Halff, de Newedge Group.

Selon le Ministère, les stocks de brut ont progressé de 5 millions de barils lors de la semaine achevée le 22 octobre, un bond spectaculaire par rapport à la hausse de 700 000 barils sur laquelle tablaient les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires.

Toutefois, cela avait été «anticipé par le marché», a estimé Helen Henton, de Standard Chartered Bank, grâce à la publication la veille des chiffres de l'API, l'association américaine des industriels du secteur, qui avait fait état une hausse conséquente des stocks de brut.

Ce bond a même été «éclipsé par une chute surprise des réserves d'essence et un recul de celles de produits distillés», qui comprennent le gazole et le fioul de chauffage, a ajouté l'analyste.

Les stocks d'essence ont chuté de 4,4 millions de barils, contre une diminution de 200 000 barils attendue, tandis que ceux de distillats ont reculé de 1,6 million de barils (contre une prévision de 1 million).

La faiblesse persistante de la demande - inférieure de 0,3% sur les quatre dernières semaines par rapport à la même période l'an passé - restait tout de même source d'inquiétude, a estimé Mme Henton.

Par ailleurs, toute velléité de pousser le marché vers le haut a été limitée par la hausse du dollar.