Les prix des matières premières alimentaires ont progressé cette semaine, soutenus par l'intérêt des investisseurs spéculatifs sur fond d'inquiétudes sur les prochaines récoltes, le café s'envolant et atteignant à New York un nouveau plus haut depuis 13 ans.

CACAO

Les cours de la fève brune ont évolué en légère hausse cette semaine, le marché bénéficiant toujours de l'affaiblissement de la monnaie américaine, mais aussi des incertitudes politiques en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, à l'approche d'une élection présidentielle dans le pays le 31 octobre.

En dépit des prévisions d'une récolte abondante en Afrique occidentale, susceptibles de peser sur les prix, «les incertitudes sur l'élection ivoirienne» et «l'éventualité d'une instabilité politique» soutiennent le marché, relevaient les experts de la revue spécialisée The Public Ledger.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre cotait 1908 livres sterling vendredi vers 13H00 GMT contre 1865 livres la tonne pour la même échéance le vendredi précédent vers 15H30 GMT.

Sur le NYBoT-ICE américain, le contrat pour livraison en décembre valait 2845$ la tonne contre 2814$ pour la même échéance une semaine plus tôt.

CAFÉ

Les cours du café ont accéléré leur hausse de la semaine précédente.

Le prix du robusta se sont envolés de 200$ la tonne à Londres, touchant 1910$ la tonne jeudi, son plus haut niveau depuis juillet 2008, tandis que le prix de l'arabica a atteint 203,50 cents la livre à New York, franchissant pour la première fois le seuil de 200$ depuis septembre 1997.

«La faiblesse actuelle du dollar constituait un tableau favorable pour précipiter les cours (de l'arabica), pour la seconde fois ce mois-ci, à un niveau record (en 13 ans), et cela soutenait le robusta dans sa propre envolée», a commenté Ralph Hawkes, de la maison de courtage Sucden Financial.

Par ailleurs, des conditions météorologiques difficiles - un climat sec en Amérique du Sud, et de fortes pluies en Asie et en Amérique centrale - mais aussi la menace du typhon Megi sur le Vietnam, premier producteur de robusta dans le monde, ont avivé les inquiétudes sur un rétrécissement de l'offre.

«La Colombie a réduit de 5% ce mois-ci ces prévisions de production pour 2010, après avoir enregistré l'an dernier sa pire récolte en 33 ans. Au Brésil, la récolte pourrait être moins forte qu'attendu», expliquaient les experts de Commerzbank.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en janvier ressortait à 1883$ vendredi vers 13H00 GMT contre 1685$ pour la même échéance le vendredi précédent vers 15H30 GMT.

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre d'arabica pour livraison en décembre s'échangeait à 199,25 cents vendredi à New York, contre 185,85 cents la livre pour la même échéance une semaine auparavant.

SUCRE

Les prix du sucre ont également accentué leurs gains cette semaine, eux aussi aidés par la faible valorisation du dollar, qui encourageait les achats spéculatifs, et par des inquiétudes sur l'offre.

Les cours des contrats les plus actifs ont atteint 731,70 livres la tonne mercredi à Londres et 29,23 cents la livre à New York, leurs niveaux les plus forts depuis plus de huit mois.

«On redoute un rétrécissement des approvisionnements; la sécheresse persistante dans des régions de production clefs du Brésil (premier exportateur mondial), due au phénomène climatique La Nina, renforçait l'intérêt des acheteurs», alors que la congestion des ports brésiliens, qui dure depuis cet été, n'est toujours pas résorbée, soulignait The Public Ledger.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en décembre valait 708,10 livres vendredi vers 13H00 GMT, contre 697,10 livres pour le contrat pour livraison en décembre le vendredi précédent vers 15H30 GMT.

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 28,26 cents, contre 27,45 cents pour la même échéance une semaine plus tôt.