Les prix du pétrole évoluaient en légère baisse vendredi à l'ouverture des échanges à New York, dans un marché essentiellement concentré sur l'évolution de la monnaie américaine.

Vers 9h10, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre s'échangeait à 82,48 dollars, en recul de 21 cents par rapport à la veille.

«Le marché attendait de voir ce que Ben Bernanke», le président de la banque centrale américaine (Fed), «allait dire, ou ne pas dire», a expliqué John Kilduff, d'Again Capital. «Il a dit beaucoup de choses, et on surveille la réaction du dollar».

Les cours du brut ont ainsi suivi de près l'évolution de la monnaie américaine. Un accès de faiblesse du billet vert avant la séance à la criée a stimulé quelques gains dans les cours du brut, mais lorsque la devise s'est reprise, les cours du brut sont repartis à la baisse.

Tout affaiblissement du dollar a en effet tendance à pousser les investisseurs à acheter des matières premières pour protéger leur capital d'une perte de valeur.

La monnaie a chuté ces dernières semaines dans l'attente des nouvelles injections de liquidités sur les marchés que la Fed semble préparer pour soutenir l'activité. Cela revient à faire marcher la planche à billets, et pèse donc sur la valeur des billets verts en circulation.

Ben Bernanke a confirmé vendredi que l'institution était prête à soutenir davantage l'économie, jugeant le risque de déflation «supérieur à ce qui est souhaitable».

Mais «vu le niveau des stocks (aux États-Unis, élevés) et de l'activité économique, et vu que les nouvelles mesures monétaires sont désormais bien anticipées, le marché se heurte à une certaine résistance» et peine à monter davantage, a estimé John Kilduff.