Les syndiqués de Shell n'ont pas encore lâché prise. Ils ont inscrit hier en Cour supérieure un appel de la décision qui leur a refusé une injonction permanente pour empêcher Shell de commencer les travaux de démantèlement de sa raffinerie.

Selon leur avocat, le juge n'a pas interprété correctement la Loi sur les produits pétroliers qui, selon lui, exige une autorisation pour démolir non seulement toute la raffinerie, mais aussi une partie de celle-ci. Shell avait plaidé que les travaux qu'elle a entrepris ne sont pas irréversibles et qu'ils ne sont pas de nature à empêcher la raffinerie d'être remise en marche.

Selon les syndiqués, le juge n'a pas tenu compte du fait que que Shell veut vraiment fermer sa raffinerie de façon définitive. Ils entendent convaincre le prochain juge que les travaux effectués présentement ne sont pas une mise hors service temporaire et qu'ils doivent être stoppés en attendant que le gouvernement autorise la démolition.

Shell attend toujours l'autorisation officielle du gouvernement du Québec qui lui permettra de démolir sa raffinerie. Après avoir promis une réponse rapide, la ministre des Ressouces naturelles, Nathalie Normandeau, a accepté une demande de l'opposition de faire venir les dirigeants de l'entreprise en commission parlementaire pour justifier leur décision.