Les prix du pétrole ont nettement progressé mercredi à New York, soutenu par l'affaiblissement continu de la monnaie américaine et la diminution des réserves de pétrole aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en novembre a terminé à 77,86$, en progression de 1,68$ par rapport à la veille.

En cours de séance, le baril est même monté jusqu'à 78,13$, son plus haut niveau depuis le 11 août.

Le marché, en difficulté en matinée, s'est largement repris après la publication du rapport hebdomadaire du département de l'Énergie sur les stocks aux États-Unis, qui pèsent actuellement sur le marché par leur abondance.

Nouvelle positive pour les prix, les réserves de brut ont reculé de 500 000 barils la semaine passée, de manière un peu supérieure aux attentes (-300 000).

La principale surprise est toutefois venue des stocks de produits pétroliers.

Du côté de l'essence, les réserves ont chuté de 3,5 millions de barils, alors que les analystes tablaient sur une augmentation de 600 000 barils. Les stocks de produits distillés (dont le gazole et le fioul de chauffage) ont eux diminué de 1,3 million de barils, contre une hausse attendue de 200 000 barils.

«Avec une offre de brut (importations nettes + production) tombée à des niveaux proches des récents plus bas, les stocks de brut ont pu reculer de 500 000 barils malgré la baisse dans le taux d'utilisation des raffineries», a constaté Nic Brown, de Natixis.

Autre élément positif, le dollar a poursuivi son repli, se retrouvant au plus bas depuis cinq mois face à l'euro.

L'affaiblissement de la monnaie américaine est en général bénéfique pour les prix des actifs libellés en dollars, rendus moins chers pour les investisseurs munis d'autres devises et servant de refuge pour ceux qui craignent une dépréciation.