L'exploitation du gaz de schiste s'étendra à toutes les régions du monde et aidera les pays en développement à combattre la pauvreté, a prédit jeudi le président de l'Association pétrolière et gazière du Québec (APGQ), André Caillé.

Le monde fait face à un «cercle vicieux»: quelque deux milliards de personnes sur la planète n'ont pas accès aux sources d'énergie modernes, de sorte qu'elles n'ont pas droit à des services de santé et d'éducation adéquats, ce qui les empêche de se sortir de la pauvreté, a souligné M. Caillé devant le 21e Congrès mondial de l'énergie, qui prend fin jeudi à Montréal.

Pour briser ce cercle vicieux, l'ancien président d'Hydro-Québec et de Gaz Métro voit deux pistes de solution: l'expansion de l'hydroélectricité dans les pays en développement, en Afrique notamment, ainsi que l'exploitation du gaz de schiste en Chine, en Inde et en Europe.

D'ici 2050, il faudra tripler la production mondiale d'énergie pour accroître le niveau de vie des habitants des pays en développement - la doubler si les mesures d'efficacité énergétique fonctionnent pleinement - a rappelé André Caillé.

Le monde aura donc besoin de recourir à toutes les sources d'énergie disponibles, qu'elles soient renouvelables ou non, a-t-il affirmé, faisant écho au discours tenu cette semaine par plusieurs participants au congrès.

M. Caillé, un ancien président du Conseil mondial de l'énergie (CME), s'est réjoui de la signature par le président Barack Obama, l'année dernière, d'une entente qui prévoit le transfert de technologies américaines en matière de gaz de schiste à la Chine.

Le président de l'APGQ a par ailleurs demandé au CME de compiler des données sur la quantité de gaz à effet de serre que produisent les différentes formes d'énergie, plus particulièrement les gaz de schiste et le charbon.