Le Canada a vendu davantage de blé à l'Irak qu'à tout autre pays à l'exception des États-Unis, l'an dernier, au point que ce parternariat commercial a piqué la curiosité d'Ottawa.

Les exportations de blé canadien vers l'Irak ont grimpé de près de 450 pour cent en 2009, alors que le pays du Moyen-Orient a acheté 1,4 million de tonnes métriques de la ressource canadienne. À titre de comparaison, le Canada a vendu 1,7 million de tonnes métriques aux États-Unis, son plus important partenaire commercial.

Les ventes à l'Irak réalisées l'an dernier ont constitué près de 10 pour cent de la totalité des exportations canadiennes de blé.

Le ministre fédéral de l'Agriculture, Gerry Ritz, se fait maintenant encourager à entretenir cette relation commerciale.

Dans des documents rédigés à l'intention du ministre Ritz, il est mentionné que l'Irak constitue un marché en pleine croissance présentant de nombreuses opportunités d'affaires dans le secteur agricole. Il y est également écrit qu'il est nécessaire pour l'industrie de prendre conscience de l'existence de ce marché, et enfin, que les États-Unis représentent le principal concurrent du Canada.

Avant la forte poussée de l'an dernier, le Canada avait expédié 845 694 tonnes métriques de blé en Irak en 2007, puis 259 610 tonnes métriques l'année suivante.

Les exportations canadiennes de blé en Irak valaient plus de 428 millions $ l'an dernier, ce qui représentait une progression de 264 pour cent par rapport à l'année précédente.

Après l'Arabie saoudite, l'Irak est le plus important marché du Canada au Moyen-Orient et en Afrique du Nord en ce qui a trait aux exportations de blé.

Néanmoins, la Commission canadienne du blé, qui a réalisé la majeure partie des ventes conclues avec l'Irak, a attribué la hausse de l'an dernier à une série de facteurs plutôt qu'à l'émergence d'un marché prometteur.

La valeur élevée de l'Euro a contribué à augmenter les exportations canadiennes, à l'instar de l'abondance au Canada de blé de qualité moyenne, que souhaitait acheter l'Irak, selon le porte-parole de l'organisme, John Lyons.