Pour les travailleurs de l'usine d'AbitibiBowater de Gatineau qui gardaient encore espoir parce que leur employeur planchait avec eux sur un plan de relance, c'est définitivement la fin: l'usine ne va pas rouvrir, a annoncé vendredi le président et chef de la direction David Paterson.

Une déclaration qui a surpris les partis d'opposition et ceux qui étaient engagés dans la formulation d'un plan de relance pour cette usine de l'Outaouais.

Malgré la fermeture définitive annoncée le 24 août dernier, AbitibiBowater devait déposer le 14 septembre prochain des propositions pour l'avenir de l'usine. Plusieurs entretenaient encore des espoirs de relance.

M. Paterson a fait cette déclaration vendredi alors qu'il témoignait devant un comité parlementaire qui cherche à obtenir des explications sur les fermetures annoncées des usines de Gatineau et de Dolbeau-Mistassini.

Quant à l'usine de Dolbeau, elle pourrait rouvrir si une entente est conclue avec le producteur d'énergie Boralex, qui alimentait ses installations, a indiqué le président d'AbitibiBowater, tout en soulignant qu'il n'y a aucune négociation en cours avec Boralex.

Pire, il a témoigné à l'effet que si l'usine de Dolbeau demeure ouverte à la suite d'une entente, une autre usine canadienne devra fermer, vraisemblablement au Québec.

AbitibiBowater s'est placée en avril dernier sous la protection de la Loi sur les arrangements avec les créanciers des compagnies du Canada.

Le géant du papier maintient ne plus avoir suffisamment de commandes pour garder ouvertes toutes ses usines.