Les prix du pétrole se sont finalement repliés jeudi à New York, le baril finissant à un peu plus de 74$, après avoir échoué au seuil de la barre des 76$ malgré un recul inattendu des stocks de pétrole aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 74,25$, en recul de 42 cents par rapport à la veille.

«C'est un cas classique d'un marché qui n'a pas réussi à soutenir sa progression», a expliqué Tom Bentz, de BNP Paribas.

Dans un premier temps, le marché avait été porté par la publication, après la clôture de mercredi, des chiffres des industriels américains du pétrole (API) rapportant une chute des stocks de brut de 7,3 millions de barils la semaine passée.

La forte baisse des nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage aux États-Unis avait confirmé la progression du marché, avec 451 000 nouvelles demandes d'allocations contre 470 000 attendues.

Mais l'avance du marché s'est essoufflée au fur et à mesure de la séance.

«Quand les chiffres du département de l'Énergie sont sortis, ils se sont révélés clairement moins positifs pour les prix que ceux de l'API», a observé Tom Bentz.

Selon le DoE, les stocks de brut ont diminué de 1,9 million de barils la semaine passée, enregistrant un recul alors que les réserves sont au plus haut depuis au moins deux décennies, ce qui maintient les prix sous pression aux États-Unis.

Le chiffre était plus positif que le million de barils supplémentaires attendu par les analystes interrogés par l'agence Dow Jones, mais bien inférieur au rapport de l'API.

Le repli des réserves d'essence (-200 000 barils) au cours de la dernière semaine des vacances d'été s'est quant à lui révélé bien moindre que prévu (800 000 barils), et le recul surprise des stocks de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, n'a pas suffi à justifier une hausse des cours.

«Si l'on inclut tous les autres produits pétroliers, les réserves totales de pétrole et de produits pétroliers ont augmenté de 200 000 barils, à un nouveau sommet», a relevé Nic Brown, de Natixis.