Les prix des matières premières alimentaires ont tous terminé la semaine en baisse, en particulier le café, qui a été victime d'un violent retournement sur fond de correction générale des marchés, après avoir touché un sommet depuis près de 13 ans.

CACAO

Les cours du cacao se sont repliés cette semaine, tombant vendredi à leur plus bas niveau depuis environ un an à Londres comme à New York, en perspective d'une récolte abondante en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial.

Selon Stéphanie Garner, de la maison de négoce Sucden Financial, «le ton a été à la baisse toute la semaine», et les prix de la fève brune ont notamment été plombés «par un rapport signalant que la récolte en Côte d'Ivoire serait plus élevée que prévu».

Ils ont cependant trouvé un peu de soutien dans les dernières prévisions trimestrielles de l'Organisation internationale du cacao (ICCO), publiées cette semaine, selon lesquelles le déficit mondial de cacao devrait se creuser à 72 000 tonnes en 2009/2010.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de cacao pour livraison en décembre cotait 1939 livres sterling vendredi vers 10h contre 2017 livres la tonne pour la même échéance le vendredi précédent.

Sur le NYBoT-ICE US, le contrat pour livraison en décembre également valait 2710$ la tonne contre 2878$ une semaine plus tôt.

CAFÉ

Les prix du café ont joué aux montagnes russe cette semaine.

Lundi, la livre d'arabica s'était envolée à un nouveau sommet depuis près de 13 ans sur le marché new-yorkais, à 188,65 cents, dans «des volumes toutefois négligeables», selon Ralph Hawes, analyste de Sucden Financial, selon qui ce bond reflétait «un manque d'ordres à la vente, plutôt qu'à une forte demande».

Mais les investisseurs ont vite déchanté: mardi, l'arabica new-yorkais a chuté de 8,1%, sa plus forte dégringolade en une séance depuis deux ans et demi.

Selon la revue spécialisée The Public Ledger, le café a été pris dans la tourmente des inquiétudes générales sur la reprise économique mondiale, qui ont fait chuter de concert marchés d'actions et de matières premières.

De plus, du côté des fondamentaux, les dernières données se sont avérées nettement baissières.

Les exportations de robusta du Vietnam, premier producteur mondial, «qui sont normalement faibles durant l'été «, ont grimpé de 62% en juillet et en août par rapport à un an plus tôt, a rapporté Carsten Fritsch, de Commerzbank.

Et, concernant l'arabica, pour lequels les experts craignaient une mauvaise année, de nouvelles indications montrent que la Colombie «va probablement connaître sa meilleure récolte» lors de la saison qui démarrera en octobre.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en novembre ressortait à 1645$ vendredi vers 10h contre 1760$ le vendredi précédent.

Sur le NYBoT-ICE US, la livre d'arabica pour livraison en décembre s'échangeait à 177,95 cents vendredi à New York, contre 180,90 cents la tonne pour la même échéance une semaine auparavant.

SUCRE

Le sucre a également fini en repli, après avoir touché en début de semaine de nouveaux plus hauts depuis début mars à New York, porté par une offre toujours insuffisante.

L'humeur des investisseurs a été minée par l'annonce que le marché du sucre devrait de nouveau être excédentaire en 2010/2011 après deux années de déficits record, notamment en raison d'une production mondiale à un niveau historique, selon l'Organisation internationale du sucre (ISO).

Sur le Liffe de Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en octobre valait 570,90 livres vendredi vers 10h, contre 577,60 livres le vendredi précédent vers 10H00 GMT.

Sur le NYBoT-ICE américain, la livre de sucre brut pour livraison en octobre valait 19,44 cents, contre 20,01 cents pour la même échéance une semaine plus tôt.