Les prix du pétrole ont essuyé de nouvelles fortes pertes mardi à New York, après être tombés à leur plus bas niveau depuis juin, sur un marché toujours déprimé face au ralentissement de la reprise économique mondiale.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en octobre a terminé à 71,63$, en baisse de 1,47$ par rapport à la veille.

Les cours, qui dépassaient encore les 80$ début août, ont touché en séance 71,45$, un niveau plus vu depuis début juin.

«C'est la tendance à la baisse qui se poursuit», a constaté Tom Bentz, de BNP Paribas. «Offre excessive, mauvais indicateurs économiques: rien n'a changé. Le marché continue de tester des niveaux plus faibles, et il est difficile de prédire quand il va s'arrêter. Il pourrait être tenté de tester des niveaux proches de 70 dollars».

L'indicateur du jour aux États-Unis n'a fait que renforcer l'anxiété ambiante: les ventes de logements anciens y ont chuté en juillet à leur plus bas niveau depuis 1995.

«Quand on observe ce marché, on voit de la peur, a observé Phil Flynn, de PFG Best Research. Quand on a des incertitudes par rapport à l'économie, à la manière dont la banque centrale gère la situation, cela rend les gens nerveux. Ce n'est pas bon pour les perspectives de demande de pétrole, et le dollar va bénéficier de son statut de valeur refuge», réduisant l'attractivité du brut.

Selon le Wall Street Journal, une forte minorité au sein du comité de politique monétaire de la banque centrale des États-Unis n'est pas satisfaite de sa dernière décision de réactiver un dispositif de soutien à l'économie.