Les prix du pétrole se sont à nouveau repliés vendredi à New York pour la troisième séance consécutive, le baril se rapprochant des 73$ sous la pression du pessimisme économique ambiant.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le cours du baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre, dont c'était le dernier jour de cotation, s'est établi à 73,46$ en clôture, en repli de 97 cents par rapport à la veille.

En trois séances, le baril a ainsi abandonné 2,31$. Au plus bas de la séance de vendredi, il est descendu à 73,19$.

«Le marché est sous forte pression, a noté Phil Flynn, de PFG Best Research. On en est arrivé là à cause de la faiblesse de l'économie, de l'expiration (du contrat), du manque de confiance par rapport à ce qui nous attend.»

La baisse du marché s'était accélérée jeudi après la publication d'indicateurs peu encourageants aux États-Unis.

La contraction de l'activité industrielle dans la région de Philadelphie et la hausse des nouvelles inscriptions au chômage, à leur plus haut niveau depuis novembre, sont «des signes supplémentaires d'une possible rechute en récession», a souligné Tom Bentz, de BNP Paribas.

«Sans compter que les stocks de brut et de produits pétroliers sont à leurs plus hauts niveaux depuis vingt ans... Le constat n'est pas réjouissant et en conséquence le marché a cassé de nouveaux planchers et continue d'accélérer à la baisse», a ajouté l'analyste.

Le contexte de prudence générale n'aidait pas les cours. Les principales places boursières ont battu en retraite alors que les investisseurs préféraient les actifs qui leur servent de refuge, comme les obligations d'État américaines ou le dollar. Le raffermissement de la monnaie américaine a ajouté à la pression négative sur le marché du pétrole.

«Le marché arrive à court de raisons pour être positionné à l'achat», a constaté M. Flynn.