Les prix du blé ont poursuivi leur repli sur le marché à terme de Chicago au cours de la semaine écoulée, même si des rumeurs apparues en fin de semaine sur d'éventuelles importations de Russie ont apporté un petit soutien aux cours.

Le quotidien économique russe Vedomosti a fait écho jeudi du fait que la Russie envisagerait pour cette année de revenir à la pratique soviétique d'importation de millions de tonnes de céréales, alors que la sécheresse record de cet été l'a poussée à réduire nettement ses prévisions de récolte.

Un porte-parole du ministère de l'Agriculture à Moscou a toutefois démenti ces informations auprès de l'AFP vendredi.

Les difficultés des producteurs russes et est-européens profitent aux agriculteurs américains. Les États-Unis sont les premiers exportateurs de blé dans le monde.

La Russie «pourrait bien passer d'une situation de troisième exportateur à celle de gros importateur. Etant donné qu'une partie des réserves de céréales ont déjà été vendues avant le moratoire sur les exportations et que les chiffres de production ont été encore revus en baisse, la Russie va devoir importer jusqu'à 2 à 5 millions de tonnes de blé avant la prochaine moisson afin de ne pas menacer les stocks», ont avancé les analystes de Commerzbank.

Le contrat de blé pour livraison en décembre valait 7,13$ le boisseau (environ 25 kg) vendredi vers 11h, contre 7,3425$ sept jours plus tôt. C'est sa deuxième semaine de baisse consécutive après s'être envolé de près de 60% sur les cinq semaines précédentes.

Il était monté le 6 août jusque 8,68$ en séance, son plus haut niveau depuis l'été 2008, au lendemain de l'annonce par la Russie d'un embargo sur ses exportations.

Les prix du soja et du maïs ont connu des fortunes diverses, les premiers reculant nettement sur la semaine tandis que les seconds ont résisté.

Le relevé hebdomadaire du département américain de l'Agriculture publié jeudi a mis en évidence des ventes solides à la fois pour le soja et le maïs, mais les chiffres «ne sont valides que jusqu'à jeudi de la semaine passée», a souligné Rich Nelson, d'Allendale.

«Jusqu'à présent, on n'a pas vu d'achat de soja de la part de la Chine, ce qui inquiète le marché», qui craint également un ralentissement dans les ventes de maïs, a rapporté Rich Nelson.

«Les prix élevés découragent les acheteurs», a ajouté l'analyste.

Le contrat de maïs pour livraison en décembre s'établissait à 4,2950$, contre 4,2725$ il y a une semaine.

Le contrat de graines de soja à échéance en novembre s'échangeait à 10,04$ le boisseau contre 10,44$ vendredi dernier.