Les prix du pétrole ont reculé mercredi à New York, le baril enregistrant des pertes limitées après avoir touché en séance son plus bas niveau en un mois, sur fond des stocks abondants aux États-Unis.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le cours du baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre s'est établi à 75,42$ en clôture, en repli de 35 cents par rapport à la veille.

Il a nettement limité ses pertes en fin de séance, après être tombé jusqu'à 73,83$, son plus bas niveau depuis le 7 juillet, touché par les conclusions du rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie.

Les pertes «ont été générées par le parti pris à la baisse qu'avaient imposé les chiffres de l'API. C'est sûr qu'au vu du niveau des stocks de brut et de produits raffinés le ton est négatif», a observé John Kilduff, d'Again Capital.

Précédent traditionnellement les chiffres du DoE, ceux de l'association des industriels américains du pétrole avaient mis en évidence une hausse conséquente des réserves de brut aux États-Unis de 5,9 millions de barils, ainsi que de celles d'essence (+2 millions) et de produits distillés, dont le gazole et le fioul de chauffage (+2,2 millions de dollars).

Le rapport hebdomadaire du gouvernement publié à 14h30 a été un peu moins baissier, avec une diminution des stocks de brut de 800 000 barils la semaine passée. Les analystes interrogés par l'agence Dow Jones s'attendait quand même à une réduction plus conséquente de 1,3 million de barils.

Le marché n'a pas cédé sous le poids de ses stocks, qui restent à des niveaux très élevés en particulier à Cushing, Oklahoma, principal terminal pétrolier aux États-Unis: ils y sont deux fois supérieurs aux niveaux observés il y a deux ans.

«Quelques achats de couverture et des prises de bénéfices, ainsi que le rebond sur le marché boursier (à Wall Street) ont ramené les prix quasi jusqu'à l'équilibre», a précisé John Kilduff, soulignant qu'il était difficile d'ignorer la corrélation entre le marché du pétrole et celui des actions ces derniers temps.