AbitibiBowater, qui doit émerger de sa restructuration judiciaire cet automne, a réduit sa perte nette au deuxième trimestre.

À l'instar des autres forestières, l'entreprise montréalaise a profité de l'amélioration des conditions sur les marchés du papier, de la pâte et du bois depuis le début de l'année.

Pour la période qui a pris fin le 30 juin, AbitibiBowater a enregistré une perte nette de 297 millions US (5,15 $ US par action), comparativement à celle de 510 millions US (8,84 $ US par action) essuyée pendant le même trimestre de 2009. Quant à la perte d'exploitation, elle est passée de 285 à 73 millions US.

Il faut dire qu'au deuxième trimestre de 2009, en plus de subir les mauvaises conditions du marché, Abitibi avait dû éponger des frais de fermeture d'usines et des radiations totalisant 240 millions US.

Les ventes ont progressé de 14,1% au deuxième trimestre de 2010 pour atteindre 1,18 milliard.

En dépit du redressement des marchés, AbitibiBowater a tout de même pâti de la force du dollar canadien, qui lui a coûté 68 millions US au deuxième trimestre. De plus, à cause de la fin d'un programme d'aide américain lié à la «liqueur noire», les résidus de production qui peuvent être transformés en énergie, l'entreprise a dû se priver de 85 millions.

Les créanciers d'AbitibiBowater devront se prononcer sur son plan de restructuration le 14 septembre, ce qui devrait permettre à l'entreprise de se libérer cet automne de la protection des tribunaux, qu'elle a réclamée en avril 2009.

Dans le cadre de la restructuration, Abitibi a licencié quelque 6000 employés. La compagnie en compte actuellement environ 11 200 au Canada et aux États-Unis.