Le titre GDF Suez reculait mercredi matin à la Bourse de Paris, l'agence de notation Moody's ayant menacé d'abaisser la note du groupe après l'annonce du rachat du britannique International Power.

A 11H30 (05H30 heure de Montréal), l'action GDF Suez perdait 0,85% à 26,14 euros (35,24 dollars CAN), tandis que le CAC 40 cédait 1,61%. La veille, elle avait déjà lâché 1,57% et depuis le début de l'année, le titre a plus souffert (-13%) que le CAC 40 (-6%).

GDF Suez a annoncé mardi matin le rachat du britannique International Power, ce qui lui permet de se renforcer dans les pays émergents et de devenir la premier entreprise énergétique du monde, hors pétrole, selon son PDG Gérard Mestrallet.

L'ancien Gaz de France sera en outre le deuxième producteur mondial d'électricité derrière le français EDF.

La transaction se fera essentiellement par échange d'actifs mais GDF Suez s'est engagé au versement d'un dividende pour un total de 1,4 milliard de livres (2,29 milliards de dollars CAN) pour obtenir l'accord des actionnaires d'IP, groupe dont il possédera 70% du capital.

Malgré tout, Moody's a indiqué mardi soir dans un communiqué qu'elle mettait la note du groupe, actuellement à Aa3, sous surveillance, menaçant d'une possible dégradation.

Moody's reconnaît toutefois que le rachat promet d'être une réussite stratégique, tant du point de vue de la complémentarité des activités que des synergies possibles.

Reste que compte tenu d'un «environnement économique actuellement difficile», la capacité à emprunter du groupe va rester plus faible que prévu par Moody's et pour un temps plus long qu'anticipé.

L'agence de notation rappelle qu'elle avait fait passer sa perspective à négative sur la dette du groupe en mai.