Les prix du pétrole reculaient mercredi à l'ouverture des échanges à New York, dans un marché inquiet des conséquences du ralentissement de la reprise économique sur la consommation d'or noir dans le monde.

Vers 13H10 GMT, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en septembre s'échangeait à 79,01 dollars, en baisse de 1,24 dollar par rapport à la veille.

«Le tableau de l'économie dressé par la Fed (la banque centrale américaine, ndlr) met à mal les perspectives de demande de pétrole», a jugé John Kilduff, de Again Capital. «La remontée des prix à plus de 81 dollars le baril avait besoin de meilleurs indicateurs économiques aux États-Unis et en Chine pour tenir, et ce n'est pas ce qu'on voit».

La banque centrale a reconnu mardi que la croissance avait ralenti aux États-Unis, et annoncé qu'elle reprenait des mesures de soutien pour donner un second souffle à la reprise.

Autre mauvaise nouvelles, en provenance de Chine, moteur de la croissance de la demande d'énergie ces dernières années, «la production industrielle a affiché sa plus faible croissance en presque un an» en juillet, a ajouté M. Kilduff.

«Il n'y a pas que la Fed qui est inquiète du ralentissement de l'économie, il semble que l'AIE (Agence internationale de l'Énergie) le soit aussi», a relevé Phil Flynn, de PFG Best Research.

Dans son rapport mensuel, l'AIE a revu en hausse ses prévisions de demande mondiale pour 2010 et 2011, de respectivement 80 000 et 50 000 barils par jour.

Mais elle a aussi prévenu que «la demande pourrait être sérieusement affectée dans les mois à venir si la croissance économique chancelait», a ajouté Phil Flynn.

Les opérateurs attendaient pour 14H30 GMT, les statistiques hebdomadaires du département américain de l'Énergie sur l'évolution des réserves pétrolières du pays. Les analystes interrogés par Dow Jones Newswires s'attendent à un baisse de 1,8 million de barils des stocks de brut la semaine dernière, de 300 000 barils pour l'essence, mais à une augmentation de 1,3 million de barils pour les distillats.