La société minière Ivanhoe (T.IVN) affirme que la «dragée toxique» adoptée en avril ne viole pas les clauses d'une entente passée avec Rio Tinto, contrairement à ce que prétend le géant international du secteur des mines.

Rio Tinto a fait part vendredi de son intention d'aller en arbitrage contre Ivanhoe à cause du régime de droits des actionnaires adopté par l'entreprise de Vancouver. Rio Tinto estime que ce plan va à l'encontre de l'accord conclu par les deux sociétés dans le but de développer le projet d'exploitation de cuivre et d'or Oyu Tolgoi d'Ivanhoe, en Mongolie.

Rio Tinto a prévenu Ivanhoe que la dragée toxique - visant à prévenir toute tentative de prise de contrôle hostile - violait ses droits contractuels. Le conseil de la compagnie canadienne a adopté le plan en dépit des objections exprimées par sa partenaire.

David Huberman, principal administrateur indépendant d'Ivanhoe et président de son comité de régie de la société, a indiqué lundi que l'entreprise continuerait à défendre son plan pendant la processus d'arbitrage.

Ivanhoe a reconnu que sa dragée toxique empêchait Rio Tinto de mettre la main sur davantage de ses actions sans l'approbation de tous ses actionnaires. La compagnie a cependant dit «croire fermement» ne pas enfreindre les droits contractuels d'Ivanhoe, ajoutant qu'elle ne cherchait qu'à protéger ses actionnaires.

À la Bourse de Toronto, lundi après-midi, le cours des actions d'Ivanhoe était de 14,91 $, en progression de 39 cents, soit un peu moins de 3%, comparativement à son précédent taux de clôture.