Les prix du pétrole ont nettement rebondi mercredi à New York après six séances de repli, le baril grimpant de près de 3% à plus de 74$ dans un marché enclin à investir dans les actifs considérés comme plus risqués.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 74,09$, en augmentation de 2,09$ par rapport à la clôture de mardi.

«Ce n'est rien d'autre que l'anticipation d'une diminution des réserves de pétrole avant le rapport de demain» jeudi, jour de la publication (retardée) du rapport hebdomadaire du département américain de l'Energie, a estimé Mike Fitzpatrick, de MF Global.

Selon les analystes interrogés par l'agence Dow Jones Newswires, les stocks de brut auraient reculé de 1,8 million de barils. «La météo a affecté les importations avec la tempête Alex qui a sévi dans le golfe du Mexique», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.

Les stocks d'essence auraient baissé de 500 000 barils, alors que la saison des grands départs estivaux bat son plein. Les stocks de produits distillés, qui incluent le gazole et le fioul de chauffage, auraient en revanche augmenté de 1,4 million de barils, selon leurs dernières estimations.

Le marché s'est repris après six replis consécutifs, au cours desquels le baril avait abandonné environ 7$.

Le marché pétrolier, déjà en hausse à l'ouverture, est, contrairement à la veille, parvenu à maintenir ses gains, accélérant même sa progression tout au long de la séance dans un élan d'intérêt pour les actifs risqués sur les places financières européennes et américaines.

Le dollar a par ailleurs été pénalisé par cet élan, soutenant là encore les échanges de matières premières libellées dans la monnaie américaine.