Les prix du pétrole ont fini sans grand changement jeudi à New York après deux séances consécutives de baisse, dans un marché morose face à une reprise économique qui semble perdre de la vigueur.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en août a terminé à 76,51$, en hausse de 16 cents par rapport à la veille.

Les cours, qui ont perdu en tout plus de deux dollars mardi et mercredi, ont évolué une grande partie de la séance autour du point d'équilibre.

«La journée a été très volatile, a constaté Tom Bentz, de BNP Paribas. On a toujours beaucoup de pessimisme face aux nouvelles économiques que l'on reçoit depuis une semaine, cela met la pression sur le marché pétrolier. Mais le marché tient, peut-être que la hausse de l'euro a joué un rôle.»

Les indicateurs publiés jeudi aux États-Unis ont alimenté l'idée d'une reprise en perte de vitesse. Ils sont cependant ressortis moins mauvais que prévu.

Les commandes de biens durables ont reculé de 1,1% en mai, mais un peu moins que prévu. Les nouvelles inscriptions au chômage sont restées à un niveau élevé (457 000) la semaine dernière, mais ont baissé pour la première fois en trois semaines.

Cela confirme le diagnostic dressé mercredi par la banque centrale américaine, qui a jugé que la conjoncture financière était «moins favorable à la croissance» aux États-Unis, à cause de ce qui se passe «à l'étranger», référence à la crise budgétaire de la zone euro, selon les analystes.

De son côté, l'Agence internationale de l'Énergie a prévenu mercredi que si la demande mondiale de pétrole devrait croître de 1,4% par an d'ici 2015, les incertitudes qui planent sur la croissance risquent de peser sur le marché du brut.

«Le marché regarde ces chiffres et cela refroidit l'enthousiasme qui pourrait faire monter les prix à court terme», a jugé Andy Lipow, de Lipow Oil Associates.