Le patron de BP Tony Hayward était auditionné jeudi au Congrès américain au sujet de la marée noire, et devait tenter de convaincre les élus du bien-fondé de l'action de son groupe face à la catastrophe.

M. Hayward, l'air serein, est arrivé peu avant 10h00 dans la salle d'audition, entouré de conseillers et escorté par des policiers. Il s'est approché de la table des témoins devant une haie de photographes et de cameramen.

L'audition a débuté quelques minutes après avec la déclaration préliminaire du représentant démocrate Henry Waxman qui préside la commission de l'Energie et du Commerce de la Chambre des représentants.

Le républicain Joe Barton l'a ensuite prévenu d'emblée: «nous allons vous poser des questions vraiment difficiles».

M. Hayward devait notamment déclarer jeudi que la marée noire est le résultat d'une succession de défaillances «sans précédent», d'après le texte de son intervention préparé à l'avance.

«L'explosion et l'incendie à bord de la plateforme Deepwater Horizon et la marée noire qui a suivi dans le golfe du Mexique n'auraient jamais dû arriver et j'en suis profondément désolé», devait aussi dire le responsable de BP, se disant «personnellement anéanti».

Cette audition intervient au lendemain d'une rencontre à la Maison Blanche entre Tony Hayward, le président de la société Carl-Henric Svanberg et le président américain Barack Obama, à l'issue desquels les dirigeant de BP ont accepté de mettre 20 milliards de dollars de côté pour indemniser les victimes de la marée noire.

Le titre tient le coup à la Bourse de Londres

Le titre du groupe britannique (coté principalement à Londres) prenait 0,6% à 32,04 dollars vers 10h45. Il avait déjà pris 1,43% la veille à Wall Street, après l'annonce que BP ne verserait plus de dividende cette année et qu'il mettrait 20 milliards de dollars sur un compte bloqué pour indemniser les victimes.