Les prix du pétrole ont nettement progressé mardi à New York, dans le sillage des marchés boursiers et de l'euro, alors que les investisseurs reprennent confiance dans la reprise.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 76,94$, en progression de 1,82$ par rapport à la veille.

Il avait déjà pris plus d'un dollar lundi, et remonte ainsi à son plus haut niveau depuis début mai.

«Il y a un effet d'entraînement des gains des dernières séances, a relevé Antoine Halff, de Newedge Group. On a un marché plus optimiste à court terme, la dynamique du marché à court terme est haussière. La question, c'est de savoir si ces gains peuvent durer, parce que les éléments fondamentaux n'ont pas changé.»

Les cours du pétrole ont été entraînés par une vague d'optimisme qui a porté à la hausse les marchés boursiers en Europe comme aux États-Unis, où Wall Street évoluait en forte hausse en deuxième partie de séances.

La monnaie européenne, baromètre de la confiance des marchés en l'économie européenne, évoluait en hausse mardi, à plus de 1,23$.

Du côté des indicateurs aux États-Unis, l'indice Empire State de l'activité manufacturière de la région de New York est monté, mais un peu moins que prévu, à 19,6.

«Les gens deviennent plus optimistes pour l'économie mondiale, et se sentent un peu mieux face à la situation en Europe», a expliqué Andy Lipow, de Lipow Oil Associates. «Ils avaient l'impression que la crise budgétaire en zone euro allait affecter lourdement l'économie dans la région, et par conséquent la demande de produits pétroliers».

Le marché surveille également l'Atlantique, où une dépression s'est formée. Mais les services météorologiques américains ont réduit mardi à 20% la probabilité de la voir se transformer en tempête tropicale susceptible de perturber la production d'or noir dans le golfe du Mexique, en pleine marée noire.