Les prix du pétrole ont terminé en nette hausse mercredi à New York, soutenus par la diminution des stocks d'essence et de brut aux États-Unis la semaine passée.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» pour livraison en juillet a terminé à 74,61$, en progression de 1,75$ par rapport à mercredi.

«La réaction n'a pas été tout à fait unidirectionnelle, mais dans l'ensemble les stocks se sont révélés relativement positifs pour les prix, surtout pour l'essence», a noté Antoine Halff, de Newedge Group.

Le baril a bondi juste après la publication du rapport hebdomadaire du département américain de l'Énergie, avant de se montrer plus hésitant puis d'accélérer ses gains en fin de séance.

«C'est déjà arrivé en cas de rapport très haussier. On observe un pic après la publication, puis les courtiers laissent le baril redescendre avant une vague d'achat à la clôture», a expliqué Ellis Eckland, analyste indépendant.

Les stocks d'essence ont largement diminué, de 2,6 millions de barils à 219 millions de barils, alors que les analystes prévoyaient un recul de seulement 700 000 barils. Ceux de brut ont baissé de 1,9 million de barils, à l'encontre des prévisions. Les réserves de produits distillés ont en revanche progressé de 500 000 barils.

«La combinaison d'une offre en berne et d'une demande toujours solide ramène le marché américain à l'équilibre», a souligné Nic Brown, de Natixis.

Sur les quatre dernières semaines, les Américains ont consommé en moyenne 19,7 millions de barils par jour (mb/j) de produits pétroliers, soit une hausse de 8,1% par rapport à la même période l'an passé.

Les chiffres d'ensemble ont toutefois été «compensés par une remontée des stocks de brut dans le Midwest et à Cushing», principal terminal pétrolier aux États-Unis situé dans l'Oklahoma qui a retrouvé son niveau de remplissage record d'il y a deux semaines, à 37,9 millions de barils, a tempéré Antoine Halff.