Les prix du blé, du maïs et du soja ont une nouvelle fois fini la semaine sans grand changement sur le marché à terme de Chicago, après avoir été ballottés par les angoisses des marchés financiers vis-à-vis de l'Europe.

«On reçoit de nombreuses informations concernant les fondamentaux du marché (le rapport entre l'offre et la demande), mais ce sont les marchés extérieurs qui nous ont donné la direction cette semaine», a résumé Joe Victor, d'Allendale.

Après avoir subi en début de semaine les effets de la crise budgétaire de la zone euro, les matières premières agricoles ont suivi les Bourses et les matières premières dans leur rebond.

«Une bonne journée (pour les prix), c'est quand le pétrole et la Bourse montent, que le dollar baisse, a-t-il expliqué. Cette combinaison nous indique que les cours agricoles vont monter.»

La remontée de la Bourse reflète en effet l'opinion des marchés financiers quant à la conjoncture économique, tandis que l'évolution des prix de l'énergie influe directement sur le maïs et le soja, utilisés pour la production de biocarburants.

L'évolution du dollar face à l'euro rend elle la production américaine plus ou moins attractive à l'export, en comparaison avec celle des pays européens.

Pour les analystes de Commerzbank, les mouvements des prix devraient désormais dépendre «de la confirmation, ou non, des attentes de nouvelles bonnes récoltes» aux États-Unis.

Vers 15H00 GMT vendredi, le contrat de maïs pour livraison s'échangeait à 3,6950$ le boisseau (environ 25 kg), contre 3,69$ il y a une semaine.

Le contrat de graines de soja à échéance identique s'établissait à 9,50$ le boisseau, contre 9,41$ vendredi dernier.

Le contrat de blé à échéance en juillet valait 4,6650$ contre 4,72$ une semaine auparavant.