Après avoir perdu plus de 5 milliards de dollars au cours des sept dernières années, l'industrie papetière du Canada devrait finalement redevenir rentable en 2011, selon une nouvelle étude du Conference Board du Canada.

Le directeur directeur associé, Tendances économiques industrielles, du Conference Board, Michael Burt, a expliqué par voie de communiqué que les perspectives de l'industrie papetière s'améliorent peu à peu, grâce à des hausses de prix et à une modeste reprise de la demande.

L'organisme n'anticipe toutefois pas de reprise vigoureuse et les recettes futures de l'industrie ne devraient pas surpasser leur sommet de l'an 2000.

Cette année, la production devrait s'accroître pour la première fois depuis 2005, avec une hausse de 3%. Elle continuera d'augmenter modestement au cours des quatre prochaines années, prédit le Conference Board, mais elle ne reviendra pas à son niveau record antérieur.

La vigueur relative du huard, la concurrence des producteurs de l'Asie et de l'Amérique du Sud, et la demande stagnante en Amérique du Nord limiteront les perspectives de l'industrie.

En 2009, l'industrie papetière - qui comprend la production de pâte, de papier journal, de carton et de papier d'usage sanitaire - a enregistré des pertes annuelles avant impôt de plus de 1 milliard de dollars pour une deuxième année consécutive.

Cette année, poursuit l'organisme, les pertes se limiteront à 139 millions de dollars, en raison de l'amélioration de la demande et de mesures draconiennes de réduction des coûts. Les sociétés papetières ont réduit leurs coûts d'un peu plus de 15% en 2009. De 2008 à la fin de 2010, elles devraient avoir supprimé plus de 20 000 emplois.

En 2011, l'industrie devrait redevenir rentable et afficher des bénéfices de 366 millions de dollars. Cependant, les marges de profit demeureront très minces et s'établiront à environ 1,6% en moyenne pendant les quatre prochaines années.